Aujourd’hui, nous avons vécu au rythme thaïlandais.
En commençant par une grasse mat, parce que, en se levant à 7h, nous avons facilement 2h de retard sur les Thaïlandais. Mais bon, c’est dimanche quand même, c’est relâche.

 

Départ pour le Wat Rong Khun, fameux temple blanc qui symbolise les enfers et le paradis.

Nous écrivons un petit mot sur une feuille en aluminium, qui, attachée avec des milliers d’autres formera les feuilles d’un arbre stylisé. C’est vraiment joli. Ensuite, nous passons devant des têtes qui pendouillent à un arbre (nous reconnaissons celle de Freddy, celle de Batman), c’est moins joli déjà…Puis dans l’enceinte du temple, nous longeons des bassins d’où sortent des mains tendues pour qu’on sauve leur propriétaire de l’enfer, en stuc blanc, très expressives et marchons entre deux immenses crocs blancs ..Brrr !!!.

Le temple, tout blanc, étincelle de mille feux grâce aux miroirs en mosaïques disposés en frise, à la Gaudi. Les filles, époustouflées, se promettent d’aller voir à Barcelone ce que ça donne en couleur.

Nous pénétrons ensuite dans le temple, encore en cours de décoration, les peintres sont à l’œuvre pour couvrir les murs de grandes fresques.

Photos interdites, alors je vous décris : sur le mur du fond, derrière nous, des scènes de violence et de malheur : un avion qui détruit les tours jumelles à NY, les tours sont entourées par une sorte de serpent qui se transforme en pompe à essence et déverse son contenu dans la gueule d’un démon, des scènes de mangas, des armes, des gens qui pleurent, bref, le JT de 20h.

Sur les murs du côté, des gens embarqués sur de frêles esquifs, de type feuilles, qui se transforment progressivement en bateaux de plus en plus beaux, de plus en plus ouvragés, au fur et à mesure qu’ils « avancent » en direction du mur du fond, devant nous.

Sur celui-ci, des scènes de félicité et surtout, une magnifique peinture de Bouddha, devant laquelle trônent deux statues de bouddha en or, l’une derrière l’autre, puis tout devant une statue très réaliste d’un moine, (sûrement très connu, mais pas de nous), selon le principe chanté par Benabar « les grands derrière, les p’tits devant ». Ces statues en file indienne devant la peinture de Bouddha offre un effet magnifique, vraiment et la symbolique est très bien rendue.

Un temple noir, en construction, promet de nouvelles splendeurs à venir.

 

Pour notre part, c’est retour à Chang Rai, pour voir les horaires des messes (puisqu’on est dimanche ;-), dans une église protestante (d’après ce qu’on a compris…).

Là, ça ne rate pas, après nous avoir indiqué l’office de 16h, les femmes qui nous renseignent nous proposent de déjeuner sur place. La femme du pasteur nous convie à dîner après l’office, pour son anniversaire ! Nous acceptons avec joie l’invitation du soir, mais préférons ne pas jouer les pique-assiettes toute la journée et partons déjeuner dans la rue.

Petit tour par la bus station pour le trajet de demain à Chiang Khong, adieu rêve de «green bus », compagnie qu’on nous a vantée, bonjour bus local « tape-fesses », mais qui a l’avantage d’aller là où on veut. (à l’usage, ce bus se révèle très confortable, et très aéré, à défaut d’être très sécurisé, avec ses petits ventilateurs au plafond et ses portes grandes ouvertes devant la banquette sans ceinture…).

 

Déjeuner dans une cantine du coin,(à droite des pizzerias ;-) où nous régalons ! Contrairement aux restaus à touristes, tout est simple, on écrit soit même la commande en cochant les cases, ce qui évitera à Sixtine de ne pas être servie (ce qui se passe 2 fois sur 3 !), comme il y a pléthore de nourriture déjà prête, les assiettes arrivent tout de suite et c’est un vrai délice.

Retour à la guesthouse pour travailler, puis vite à l’office  où on nous attend de pied ferme : la femme du pasteur nous demande notre nom et fait un petit speech pour nous présenter à l’assemblée. Les gens, déjà accueillants à notre arrivée, viennent tous nous saluer, nous sommes touchés de cet accueil !

Comme l’office est en thaï et que nous n’avons pas beaucoup fréquenté de temple protestant pour le moment, nous ne savons pas vraiment qui doit quoi, mais après un speech du pasteur, de nombreuses personnes viennent peut-être témoigner. En tout cas, nous nous en donnons à cœur joie avec les nombreux chants, puisqu’on nous a remis un carnet avec les partitions et les paroles, notre prononciation thaï progresse bien ! (par contre, côté vocabulaire, « Gloire à Toi, Dieu très haut »pas sûr que ce soit très facile à caser dans les conversations).

 

Et donc, ensuite, le fameux dîner. Les tables sont dressées, nous sommes à la table d’honneur avec le pasteur et sa femme, qui ont beaucoup voyagé dans le monde entier et préparent un voyage à Moscou.

Là encore, nous nous régalons, en nous servant dans les différents plats mis à disposition sur la table : du riz bien sûr, des œufs brouillés, des feuilles de laurier et de limon-tree, des haricots crus et des plats avec de la viande, des légumes et de multiples épices.
Eugénie, du haut de ses 4 ans moins 3 jours, fait le service avec fierté -elle qui joue souvent à « Madame », c’est-à-dire au restaurant (version longue : Bonjour Madame, qu’est-ce que vous voulez pour le déjeuner ?)-

Par contre, il ne s’agit pas de faire trop la conversation, car le principe du repas en Thaïlande, d’après nos observations, consiste à manger, sans trop parler, puis à lever le camp, remercier rapidement les hôtes et hop, s’en aller. Super efficacité.

J’avais déjà vu ça lors de mon premier déjeuner avec des consultants BCG, quand j’étais en stage. Entre le moment où nous avions quitté le bureau au 15^ème étage et celui où nous étions remontés du restau d’entreprise, il s’était écoulé 12 mn. (et j’avais adoré cette optimisation du temps).

Mais du coup, je me demande bien comment ce doit être de déjeuner avec des consultants BCG Thaïlandais !!!

Et donc, retour à la guesthouse tranquillement, prêts à se coucher à 18h30 ! (mais pourquoi on s’est couchés à minuit alors… ? Ah oui, pour nos histoires de cartes bancaires bien sûr)