Un peu de culture

Un peu de culture…culinaire.

Il pousse à Bali deux sortes de riz : le International Rice (IR), qui sert dans l’alimentation de tous les jours et qui peut être récolté jusqu’à 4 fois dans l’année (mais les paysans préfèrent alterner avec d’autres produits pour ne pas appauvrir le sol) et le Riz Balinais, qui peut-être de 3 couleurs. Le blanc est utilisé dans les préparations culinaires, les autres consommés tels quels, mais moins fréquemment, puisque plus rare, avec deux récoltes par an maximum. Les Balinais, taquins, appellent le IR le « riz japonais », car les pousses sont beaucoup plus petites que celles du riz balinais.

Vive le sport

C’est le moment où jamais de faire un peu de sport…Il ne faut pas que j’oublie les postures de yoga que je viens d’apprendre et en particulier, la salutation au soleil.

 

Alors, au début, c'est facile : les mains se lèvent jusqu’au ciel depuis la position prière, elles dessinent un cercle qui se terminent aux pieds ; Là, on pose les mains par terre..Ou disons sur les pieds. Ou sur les chevilles...bon, peu importe, puisqu’on a le droit de plier les genoux, hé hé…

 

Mains au sol, d’un bond agile, on envoie les pieds à l’autre bout du matelas. Euh..on peut aussi mettre un pied après l’autre en fait. On peut même s’arrêter au premier pied, poser le genou par terre, et prendre la position du guerrier 1, dont ce me souviens est que l’on regarde fièrement, mais je ne sais plus au juste dans quelle direction…?

 

Après, c’est la planche, on peut faire quelques pompes au passage si on a envie (oh la la, j'hésite !) puis on pose doucement le torse au sol – on on s’écrase comme une pierre, c’est selon-.
En poussant sur ses bras, on fait le cobra – et c’est là qu’on se dit qu’on devrait peut-être les faire, ces pompes, la prochaine fois, ça éviterait de devoir donner un coup de rein pour se relever…-.
A partir de là, 2 options :

 

-          1 - Celle de Bundi, prof sur Gili Air,(qui donne des cartes de fidélité pour qu’on revienne) : retour en planche, qui se transforme en « chien quelque chose » (Au chien qui fume ? Ah non, je confonds…), chien en tout cas qui pousse ses fesses vers le ciel et qui en profite pour regarder ce qui se passe derrière lui.

 

2     2 - Celle de Sabine, qui se fiche pas mal que ses copines suent sang et eau et qui crâne en effectuant toutes les postures avec une aisance et une souplesse déconcertante :
à partir de la position cobra, on pousse sur les bras (encore !) et on glisse tel un serpent (ou une limace ?) jusqu’à se retrouver à genou.
Ce qui est bien dans cette version, c’est qu’on peut en profiter pour se mettre en position « de l’enfant », front à terre, doigts de pied joints et genoux écartés au sol et là-aussi on peut regarder ce qui se passe derrière, tout en se reposant.
Bon, mais à un moment ou à un autre, il faut bien se relever et on fait aussi le « Chien-qui-lève-les fesses- au-ciel-en-se-demandant-s'il-ne-va-pas-se-remettre-au-cigare».

 

Et là, dans les deux cas, on lance un pied vers l’avant, à la hauteur des mains. Ou beaucoup plus bas pour certains. Le deuxième pied rejoint le 1er (on peut avancer discrètement vers le haut du matelas pour ne pas montrer que ses pieds ont atterri au milieu) .
Et on se relève doucement, aidé par un gracieux mouvement des mains qui ont pris de l’élan en se croisant près du sol, puis s’élèvent et se rejoignent au-dessus de la tête et redescendent en position prière.

 

Pfiou !!! Dans la version de Sabine la tortionnaire, il faut refaire 5 fois la salutation au soleil.

 

Ben moi, je vais plutôt aller faire un massage, c’est bon pour le corps aussi et les postures sont plus faciles à retenir...

 

 

 

Ubud, les singes et nous

 Sitôt arrivés à Ubud, nous fonçons au temple habité par les macaques balinais, qui se situe juste à côté de l’hôtel où nous logeons. Ils sont adorables, bien sûr ces petits singes…et surtout, qu’est-ce qu’ils nous ressemblent !

Ils se chipotent, se disputent , se crient dessus ou jouent ensemble….comme chez nous !

Ils se cherchent des poux …comme chez nous !

Une maman singe se promène avec son petit accroché sur le ventre, alors qu’il sait parfaitement marcher…comme chez nous !

Quand ils voient un autre singe manger quelque chose, ils veulent absolument y goûter aussi… comme chez nous !

Les plus jeunes ne sont pas les derniers à chercher la castagne… comme chez nous !

Les mâles se distinguent par le port d’une moustache et les femelles par une barbe…euh, bon il y a tout de même quelques différences entre eux et nous.

 

En tout cas, les filles ont tellement aimé passer du temps au milieu des macaques, que nous sommes allés deux fois au temple.

La première fois, veille de Nyepie (jour du silence), nous sommes allés là-bas en début d’après-midi et les gardes, en voyant un singe perché sur mon épaule, nous ont dit d’être particulièrement prudents car le poste de secours du temple était déjà fermé et qu’il aurait été difficile de se faire soigner où que ce soit, alors que chaque Indonésien s’apprêtait à retrouver sa famille …Cela ne nous a pas empêché d’admirer les familles de singes et les trois tribus qui peuplent les différentes zones de la monkey forest, dans un temple presque désert. Mais peu à peu, la tension a gagné les singes, ils ont commencé à s’énerver, à courir partout en criant et en se poursuivant et les guides sont venus voir tous les quelques personnes restantes pour les pousser à partir avant qu’il n’y ait un accident.

La deuxième fois, l’ambiance était très différente : la foule de visiteurs était nombreuse, les guides poussaient les gens à acheter des bananes pour les singes, qui n’avaient pas besoin de cela pour grimper sur les genoux ou les épaules des gens et c’était les touristes qui énervaient les singes, pour les voir montrer les dents…. Nous sommes descendus loin de la foule, avons pris un chemin de traverse, avons traversé deux ponts « qui ne tenaient plus que par un grand mystère et deux piquets tout droit » et sommes arrivés à l’endroit où, d’après le bûcher et les fagots de bois, se tiennent des crémations. Nous sommes passés avec beaucoup de respect en espérant ne pas avoir profané par notre seule présence cet endroit sans doute sacré.

 

Parce que en ce qui concerne les profanations, les Balinais sont servis en ce moment : un couple de jeunes mariés a fait fort en « célébrant leur union » au temple de XX…Pris sur le fait, ils seront probablement extradés vers leur pays (Hollande) avec une belle amende, mais les Balinais ne pourront pas utiliser le temple avant d’avoir fait une cérémonie de purification, coûteuse et qui tombe mal dans le calendrier, peu de temps après Nyepi et avant le Nouvel An du calendrier Uku.

Puis nous avons poursuivi jusqu'aux rizières...

 

 

Gili Air, 2ème

Méditons un peu...

Je passe devant tous les jours : le panneau du centre de yoga et de méditation m’attire l’œil et je e dis que c’est l’occasion ou jamais de m’y mettre…

 

Alors, sitôt mon diplôme de plongée en poche, c’est parti pour une première séance. Je commence par la méditation.

Les fast-boats étant bloqués au port de Bali par le mauvais temps, il y a peu de passage sur l’île, je me retrouve seule avec le « gourou », Bindu, un australien installé ici depuis deux ans. Quelques exercices de respiration, deux séquences de méditation assises, quelques mouvements de yoga, une séquence de méditation debout et me voilà conquise par cette pratique, qui apporte de la sérénité, permet de retrouver rapidement son calme quand on est énervé, améliore la concentration, apporte un plus grand niveau de conscience, contribue à une bonne santé mentale et physique…bref, tout bénef. J’ai en effet eu l’impression de voir le bas de mon corps de très haut pendant un exercice, chouette expérience , et je repars de là remplie d’énergie et d’un calme qui me permet de regarder les erreurs dans les évaluations des filles avec beaucoup de détachement…

 

Je décide donc d’y amener les deux aînées. Notre vie culturelle sur l’île est assez limitée, voilà une occasion de partager un moment sympa ensemble et de découvrir une pratique bénéfique, dans un cadre naturel et mémorable (j’ai une image un peu négative des cours du yoga que j’imagine se tenir dans des gymnases sombres et nauséabonds…).

Nouvelle expérience bien différente de la première… ! Mais tout aussi bonne.

Tout d’abord, lorsque nous arrivons avec les filles, je suis en train de leur hurler dessus car elles ne se sont pas suffisamment protégées des moustiques et elles ont chacune plus de 20 piqûres sur le dos, ce qui me rend hystérique… Va y avoir du boulot pour nous mettre dans des conditions propices à la méditation…

 

Ensuite, nous ne sommes plus seuls, trois Australiens participent à cette séance (les pauvres !). Bindu le gourou paraît ravi –en début de séance- que les filles soient là et demande ce que nous attendons de la méditation. Euh…les filles sont là, peut-être pas contre leur gré, mais uniquement parce que ça leur fait sauter une séance de travail… Qu’importe. Bindu présente le « b-a –ba » de la méditation, les avantages, les postures…

Je traduis aux filles ce que nous dit Bindu, mais dit par moi, ça ne fait pas le même effet et ça attire beaucoup de commentaires et de questions des filles…

Premier exercice : assis en tailleur, yeux fermés, mains l’une sur l’autre pouce -à -pouce, nous nous concentrons sur notre respiration.

Moi, je me concentre sur la position des filles qui semblent considérer que cette posture est tout à fait optionnelle et qui ne veulent pas fermer les yeux, puisqu’elles observent avec amusement les autres méditer. Forcément, Sixtine, qui se retenait déjà depuis un petit moment, éclate de rire. En essayant de la calmer, j’attrape son fou-rire et nous disparaissons toutes les deux en gloussant, incapables de revenir sans que le fou-rire ne reprenne…J’admire la maîtrise de soi des autres participants et notamment d’Arc’hantael qui réussissent à ne pas nous imiter !

Quelques exercices de yoga (« trop fass ! ») et nous passons au deuxième exercice. Pas fou, Bindu, passe directement à l’étape « méditation debout », sûrement plus adaptée pour nous.

Nous marchons en cercle en nous concentrons sur ce qui se passe dans notre corps et plus particulièrement sur les sensations au niveau des pieds. Pas de problème, sauf que les filles marchent deux fois plus vite que tout le monde, qu’elles sont à la file indienne derrière un des participant qui doit sentir la pression et se met à accélérer aussi… On passe à l’exercice suivant, un pas sur l’inspiration, un pas sur l’expiration, cette fois le rythme est plus homogène.

Retour en position assise, gros progrès, plus de fous-rires ! Il s’agit de compter sur l’expiration, un chiffre par expiration de 1 jusqu’à 10 et on repart de 0. Mais attention, il faut revenir à 0 si on a laissé son esprit s’envoler vers d’autres préoccupations. Petit tour de table, chacun annonce son score : 3, 5…J’ai dû omettre une explication, les filles cartonnent à plus de 40… !

Maintenant, exercice de visualisation : on imagine avoir un pot dans la poitrine, destiné à recevoir l’énergie, il faut visualiser ce pot. Mais voilà, le pot est troué, il y a une fuite d’énergie, à cause de quelque chose qui nous a contrarié, une dispute ou autre.
Bindu demande aux filles si elles ont une idée de ce qui a troué le pot, elles se tournent toutes les deux vers moi, hum…On ferme les yeux et on imagine : à chaque expiration, un courant d’énergie passe par le sommet du crâne et vient remplir le pot (moins les déperditions liées au trou…). A chaque inspiration, on répare le pot, et le trou s’amenuise jusqu’à disparaître complètement, au fil des respirations.

Débrief : certains autres participants n’ont pas réussi à visualiser leur pot. Débrief des filles : Sixtine et Arc’hantael se lancent dans une description très précise de leurs pots, pour l’une en terre peinte, pour l’autre en cristal, assorti à sa tenue…Que ceux qui ont des problèmes de visualisation s’adressent à mes filles, elles sont de vraies « designers » de rêve !

Dernier exercice : on se concentre sur la flamme d’une bougie, les yeux sont donc ouverts. Et je comprends mieux pourquoi j’affuble parfois Sixtine du surnom « ma puce ». Elle bouge, elle sautille (même assise !), elle ne tient pas en place, ma Sixtinette ! En tout cas, l’exercice leur a bien plu à toutes les deux, qui ont utilisé » la même technique : regarder la flamme danser et s’inventer un dialogue avec elle…

Bilan : je ne sais pas si c’était de la « bonne » méditation, en tout cas, on a bien ri ensemble (les Australiens aussi), on a appris quelques façons de respirer bien utiles et ça se confirme, mes filles sont des poètes .. !

Plus que 20 jours de pratique pour ancrer l’habitude de la méditation dans nos vies et à nous la zénitude !

 

La houle

J'ai (Béa) passé mon premier diplôme de plongée, comme Laurent. Outre le plaisir de faire des plongées au milieu d'une faune et d'une flore superbe et de faire partie pendant 3 jours d'une petite équipe de plongeurs bien sympathique, cela donne l'occasion de lire un bouquin parfois très intéressant.Les différents types de poissons, le fonctionnement des marées, la houle...bon, allez, je vous fais partager ce que j'ai appris sur la houle :

3 facteurs déterminent l’importance de la houle :

-        *   La force du vent

-       *    Le temps pdt lequel le vent souffle

-        *   La distance sur laquelle le vent continue de souffle sans obstacle (le fetch)

Cela détermine la hauteur des vagues, qui se mesure de la crête d’une vague à la crête de la vague suivante.

La hauteur de la vague est reliée à sa longueur par un rapport de 1 à 7.Par exemple, si la longueur est de 2,10m, sa hauteur sera d’environ 30 cm.Une bonne occasion de faire des maths de façon ludique.

 

Pendant la houle en eau profonde, les particules d’eau élémentaires se déplacent en cercle. Seule l’énergie des vagues se déplace horizontalement. Ce mouvement circulaire se poursuit jusqu’à une profondeur égale à environ la moitié de la longueur de la vague.

Lorsque la houle se rapproche du rivage, le mouvemen circulaire s’aplatit progressivement en rentrant en contact avec le fond, et devient un mouvemen d’avant en arrière, appelé le ressac.

 

Je sais pas vous, mais moi, je suis bien contente de savoir ça !

J'ai appris plein de choses passionnantes aussi dans les cours du CNED des filles, mais ça fait un peu long à taper :-)

 

 

 

 

Mataram - 2ème - jour glauque

Bon, c’est le jour de récupération des visas. Nous prenons un taxi bleu (info Routards : avec le compteur, ça revient moins cher qu’avec négociation, pour nous en tout cas !) et nous retrouvons notre sympathique guichetière, qui nous envoie nous délester de 250 000Rp par personne au guichet d’en face. Lorsque nous revenons la voir, elle nous dit avec un grand sourire de revenir à 15h, dans 5h donc…Argl. Cela n’en finit plus, qu’est-ce qu’ils ont fichu entre jeudi et aujourd’hui ? Rien de toute évidence, nous ne savons pas si cela est particulièrement long parce que nous sommes venus sans accompagnateur indonésien, contrairement aux autres touristes que nous croisons ou peut-être qu'il manque un petit billet en bakshish caché dans les passeports ? …

 

Du coup, cap vers le centre d’information touristique. On nous fait attendre, puis un monsieur qui ne s’occupe pas de ça normalement et qui paraît complètement sous l’eau mais qui est le seul à parler anglais apparemment vient nous voir et répond à toutes nos questions avec gentillesse et beaucoup de patience. Ca c'est du service client.

 

Un petit tour au restau, Eugénie ne veut rien manger pendant l’heure que nous y passons mais ne veut pas qu’on touche à son plat, grosse crise au moment du départ car finalement elle veut manger (mais son plat a disparu…dans l’estomac de ses sœurs), Laurent part à l’église (fermée) pendant que je recommande un plat qu’Eugénie mangeouille vaguement...Les Indonésiens s'inquiètent de l'avoir vue pleurer autant, ils demandent si elle est malade, ils demandent aux 3 filles si ça va, on se demande si ils ne vont pas appeler la DASS locale...!

 

Bon, il est l'heure d'aller enfin récupérer nos visas, cette fois c'est bon, enfin après une petite attente quand même, faudrait voir à pas aller trop vite ...mais nous en profitons pour suivre les péripéties d'héroïnes de séries TV, jolies, pétillantes, astucieuses, et sensibles au charme de héros beaux, mais complètement empotés et c'est la fille qui est obligée de tout faire. Apparemment, vu le niveau de concentration et les sourires de fierté, nous sommes toute une rangée de femmes / filles de mauvaise foi à trouver le scénario hyper réaliste. Les hommes, eux, s'abîment dans la contemplation de reportages animaliers, où le lion dévore tranquillement un gnou, pendant que bobonne-lionne attend son tour.

 

Direction la clinique pour voir auprès d'un médecin du coin les "vrais" risques de palu, car les avis divergent et nous voudrions prendre une décision "éclairée". Son point de vue : non, il n'y a pas de palu sur les îles Gili depuis plusieurs années déjà, pas non plus sur l'ouest de Lombok où nous sommes ni au sud, par contre oui à l'est et sur les îles suivantes - Sumbawa, Flores et Komodo. Donc, nous décidons de repousser notre voyage car nous ne voulons pas prendre de traitement lourd anti-palu pendant une période trop longue et préférons "grouper" les séjours dans les zones "infestées" et aussi attendre que la saison des pluies se termine, car malgré nos multiples protections nous nous faisons dévorer... L'option de ne pas prendre de traitement lourd mais consulter dès les premiers signes de palu, qui semble être pratiquée par les Suisses ne me tente pas (pour le moment ?), ne serait-ce que parce que le palu n'est pas la seule maladie que l'on puisse attraper en cette période d'hyper-activité des bébêtes qui piquent -si j'en crois nos faces de calculatrices-....

 

Pour poursuivre cette éreintante journée, nous rejoignons le centre commercial à la recherche d'habits plus "convenables" pour un pays musulmans et plus couvrants contre les moustiques. Nous trouvons difficilement notre bonheur malgré les 3 étages de boutiques, mais Eugénie trouve là l'occasion de faire un peu de trottinette (ça lui manque beaucoup !), c'est toujours ça de pris. Nous terminons en "apothéose" avec un dîner au Mac Do, pour faire plaisir aux filles, il fait un froid de canard, la nourriture est épouvantable, le cadre est glauquissime, mais les filles sont contentes...

 

Au retour, nous croisons le sempiternel flot de scooters sur la route mal éclairée, c'est assez terrifiant, j'ai encore l'image du jeune qui s'est vautré devant l'hôtel sur la route glissante et des deux taxis qui se sont heurtés pour l'éviter...miraculeusement sans blessés !

Senggigi suite

Les jours suivants sont consacrés au CNED avec activité piscine en récréation. Le personnel de l’hôtel est surpris de voir les filles travailler autant, le jeune homme qui fait le ménage de nos chambres (changement de draps et de serviettes tous les jours, eau minérale à disposition, disposition toujours artistique des oreillers/ traversins…) trouve cela très bien, il dit qu’on voit qu’elles sont intelligentes et que comme cela, elles auront un bon travail quand elles seront grandes…

Nous profitons d’avoir un accès internet qui dépote pour échanger quelques nouvelles.

Nous prenons le petit-déj à l’hôtel vers 8h, consultons les mails puis les filles travaillent (Eugénie fait des dessins, de la peinture, de la calligraphie, des comptines…) ; vers 11h30, nous partons à la piscine, puis allons déjeuner dans une gargotte au-dessus de l’hôtel, les cours reprennent après le déjeuner, puis piscine et dîner à l’hôtel. Les dîners sont super longs à arriver, le temps de faire cuire les pommes de terre/ poulet / légumes commandés…Nous en profitons pour jouer ou répondre à des mails. Pour le moment, nous n’avons jamais réussi à aller à la plage car les filles préfèrent jouer dans la piscine et nous n’avons jamais réussi à être tous les deux adultes en même temps disponibles autour de la piscine (quand les ordinateurs sont libres, nous sautons dessus !).

Dimanche, faux départ pour la messe, nous ne savons pas à quelle heure elle est à Mataram car nous nous étions enfuis jeudi dernier avant de partir voir l’église et nous laissons décourager à l’idée de traîner les filles par une chaleur accablante et surtout une Eugénie qui a une petite diarrhée…Le lendemain, nous découvrirons que la dernière messe du matin était à 9h30, mais qu’il y en avait une à 19h (pour info, des fois qu'il y ait des routards queça intéresse...:-)! ).

A cette heure-là, nous quittions le joli temple de Batu Bolong, à deux pas de l’hôtel. Nous y avons croisé de nombreuses familles balinaises, toutes extrêmement bien habillées, souvent de blanc et qui déposaient leurs offrandes de fleurs et d’encens près de statues ou sur des colonnes de pierre.
Bel endroit pour un temps spi. Eugénie a pris la position de prière devant toutes les statues, les mains jointes devant le front et s’inclinant. Laurent lui a demandé d’arrêter de peur que les balinais ne pensent qu’on se moquait d’eux et Eugénie a continué en disant très sérieusement que justement, elle était en train de se moquer d’eux et qu'il ne fallait pas la déranger…

C'est parti pour Lombok

Jeudi 14 février

Hop ! Debout à 6h pour tout préparer, carriole à 7h20, arrivée sur le port à 7h30 pour un bateau censé partir à 8h30 (et finalement parti dès 8h, dès qu’il a été complet – voilà un pays qui n’est pas fait pour les « juste-à-temps ! »…) et de nouveau une courte traversée pour rejoindre Lombok, le temps d’admirer le paysage magnifique offert par ces îles.

 

Laurent avait été prévenu qu’une sorte de mafia avait la main sur tous les transports du port et qu’il fallait s’éloigner de 800 m pour trouver des taxis indépendants et pratiquant des horaires corrects. Mais pour ma part les principes anti-corruption n’ont pas pesé lourd quand il s’est agi de parcourir 800m avec des sacs lourds, des filles fatiguées et une Louloute qui hurlait parce que sa méchante mère avait refusé de lui passer son téléphone…
Laurent ne s’en remet pas d’avoir accepté une telle compromission. Surtout que le taxi-man après nous avoir fait visiter tous les hôtels dans lequel il touchait une commission, mais qui étaient hors de prix, a fini par nous conduire à l’adresse demandée, dont nous sommes partis en courant car c’était un épouvantable bouge (merci le Lonely). Nous sommes donc allés à un deuxième hôtel recommandé par le guide, qui avait triplé de prix depuis la dernière édition  – mais qui est de toute évidence monté en gamme et en taille dans l’intervalle, avec ses 30 chambres, sa piscine, son restau terrasse…- (Hôtel le Sunset pour les amateurs).
Comme le taxi menaçait de jeter nos affaires de sa voiture (enfin, façon de parler), nous avons pris l’hôtel d’en face (Batu-Bolong), qui s’avère d’un prix correct pour l’excellent service et l’équipement.

Notre taxi-man a demandé une commission à la dame de l’hôtel- qui a doucement rigolé- et a paru scandalisé qu’on refuse de le payer le double de ce qui était convenu. Ils sont casse-pieds ces mafiosos… !

 

Bon, mais sitôt installés, sitôt repartis. Nous sommes partis des îles paradisiaques avant tout pour aller étendre nos visas ! Donc, nous voilà en route pour les bureaux de l’Immigration à Mataram. Nous trouvons un chauffeur sympa qui slalome entre la centaine de scooters et nous fait la visite.
Grosse ville, beaucoup de circulation, et pratiquement que des Indonésiens ! Ça nous change, car pour l’instant nous avions plus l’impression d’être en Touristésie qu’en Indonésie. Mais du coup, nous réalisons un peu tard que nous sommes en pays musulman et que de ce fait, les shorts et T-Shirt sont malvenus.. . Heureusement nous avons nos chèches, mais nous nous sentons tout de même vraiment déplacées au milieu de ces hommes parfois barbus et de ces femmes voilées…!.

 

Nous montons l’escalier et arrivons dans une grande salle bien fraîche avec une télé de part et d’autres de la salle, pour patienter agréablement. Pas d’attente pour l’extension des visas (enfin, pour le début du process), la jeune femme voilée qui s’en occupe nous envoie au rez-de-chaussée chercher les formulaires rouges et photocopier nos passeports. Tous les regards se tournent vers nous lorsque nous traversons la salle, en revanche les guichetiers en bas sont très détendus et plaisantent avec nous. Pendant que nous remplissons studieusement les nombreux formulaires dont certains non traduits (nous faisons des recoupements pour identifier les mots), le guichet ferme, c’est l’heure de la pause déjeuner…

 

Nos formulaires en poche, nous partons donc à la recherche d’un restaurant. Bonne surprise, la rue qui longe l’Immigration est remplie d’échoppes / restaurants chacune servant un plat différent.

Nous nous attablons avec des Indonésiens dans une minuscule boutique et nous régalons d’un plat composé de riz, de seiche, de céréales (tempe) et d’autres choses non identifiées, très épicées mais très bonnes. Les filles sont tentées par un jus d’orange, mais quand elles voient la dame verser pour un autre client de l’eau chaude sur de la poudre orange, puis ajouter des glaçons, l’envie leur passe…Le prix du repas pour 5 est celui que nous payons parfois pour une seule personne (40 000Rp), soit environ 3€…

 

Nous quittons néanmoins rapidement l’échoppe après ce bon déjeuner car c’est une véritable étuve et nous allons donc nous réfugier à l’immigration où il fait meilleur. Il y a aussi la télé : l’une diffuse des sitcoms, l’autre des émissions animalières (chaîne internationale), mais comme nous sommes dans la rangée des sitcoms, nous découvrons les séries à l’eau de rose indonésiennes dans lesquelles une fille et un garçon, épris l’un de l’autre, usent de mille ruses pour séduire l’autre…Etant donné les tenues plutôt occidentales, ce ne sont pas des sasaks (musulmans), de toute évidence, plutôt des javanais ou balinais. Le niveau de vie est meilleur à Bali et à Java qu’à Lombok.

 

Lorsque le guichet rouvre, à 13h30 – 13h50 (les employés arrivent peu à peu, très détendus, papotent et prennent tout leur temps pour s’installer), nous rendons nos formulaires en pensant avoir un rendez-vous pour le lendemain, mais non, c’est lundi qu’il faudra revenir…Nous négocions lundi 11h plutôt que 15h comme proposé, car nous aimerions bien faire autre chose de notre journée lundi.

 

Donc, nous voilà à Senggigi pour quelques jours, dans un hôtel avec piscine qui surplombe la mer, avec lits à baldaquin et moustiquaire non trouée (ça change de Gili Air).

 

De retour à l’hôtel, les filles profitent de la piscine, les vendeurs de sarung, bijoux ou CD présentent leur marchandise depuis la plage située devant l’hôtel, et des femmes proposent des massages. Globalement les prix nous paraissent plus chers qu’à Kuta Bali, mais restent très intéressants (par ex : 6€ le massage d’une heure), mais pour le moment, nous n’avons pas trop la tête à ça, avec le décès de Francis et les autres nouvelles assez moroses de nos amis à Paris.

Gili Air, 1ère

Départ de Kuta pour Gili Meno

Lundi 4 février

Une navette vient nous chercher à 6h30 à l’hôtel avec nos bien trop nombreux sacs, bien qu’on en ait laissé un à l’hôtel. Nous découvrons enfin le long de la route la campagne de Bali, une Indonésie plus proche de ce que nous imaginions que ce que nous avons vu à Kuta,: des petites boutiques d’artisanat, des champs, des rizières…

 

Nous voilà au port, allons chercher nos tickets dans une petite boutique envahie de touristes qui comme nous veulent rejoindre les îles GIli, embarquons dans un bateau spacieux et bien équipé en gilets de sauvetage (parce qu’on a lu des trucs sur les bateaux indonésiens qui ne donnaient pas très envie) et c’est parti pour 2h30 d’embruns, de vent et de soleil sur le pont, de papotage avec des italiens, des russes, des français et de roupillon dans la cabine – on s’est quand même levé à 5h - .

 

Arrivée les pieds dans l’eau à Gili Meno avec nos 12 sacs -il faut vraiment qu’on se déleste encore !- heureusement l’hôtel que nous avons réservé est juste en face.

 

Parce que cette fois, on a bien retenu la leçon :

A Kuta, nous avions uniquement réservé la première nuit via le site bookers (le seul dans lequel on peut préciser qu’on a trois enfants) et nous avions payé 600 Rp (moins de 50 €) pour un formidable bungalow familial avec salle de bains extérieure, qui prenait un peu l’eau quand un orage de saison a éclaté, mais ça rajoutait au charme de la maisonnette. Puis, le bungalow n’étant plus dispo, ni aucun autre d’après l’hôtel, on nous affecté 2 chambres adjacentes, beaucoup moins sympathiques, sales car de toute évidence non utilisées depuis la haute saison et plus chères (750 Rp,). Impossible d’en changer, malgré le fait qu’en repassant par le site bookers.com nous ayons pu de nouveau avoir un bungalow familial…Bref, pas très arrangeants les gérants. Nous sommes tout de même restés (après avoir fait nettoyé les chambres…) car les filles étaient bien installées pour travailler et l’ambiance était très sympa avec les autres francophones de l’hôtel.

Ajouté à cela que la famille rencontrée à l’hôtel nous a dit avoir eu beaucoup de mal à trouver des chambres familiales lors de leur périple indonésien et que les sites d’hôtel indiquaient qu’en raison d’une forte affluence les prix pouvaient être majorés (était-ce lié au Nouvel An Chinois le 10/02 ? ), et qu’en effet, le bungalow familial du Sunset Gecko, recommandé par nos amis, était complet aux dates qui nous intéressaient, nous nous sommes décidés pour le seul hôtel capable de tous nous loger (enfin, disposant d’une chambre pour 4) et nous avons payé d’avance, à prix d’or, pour plusieurs jours, le bungalow familial du Rusti Mimpis Munis.

Mais en réalité, le flot de touristes du bateau est allé majoritairement à Gili Trawagan, île la plus festive des 3, nous étions finalement peu nombreux à Gili Meno et l’île regorge de bungalows dont les chambres (pour 2) se négocient à 150 ou 250Rp.

Bien sûr, à la seule évocation de la climatisation (pas de ventilateur dispo !), Eugénie et moi avons attrapé un rhume / bronchite qui s’est rapidement terminé mais pas assez vite pour pouvoir de mon côté aller faire de la plongée avec bouteilles.

L’hôtel (à part ça) s’est révélé très bien, Ahmed super accueillant et le proprio chinois très aimable et nous avons passé quelques jours bien sympathiques entre cours du CNED sur les paillotes face à la mer et snorkelling et ballades sur l’île.

La présence d’un lac intérieur à l’eau explique pourquoi le palu était encore présent sur l’île il y a 6 -7 ans. Depuis, le palu a été éradiqué sur cette île aussi, permettant son essor touristique.

Mais le prix de l’hôtel nous semblant exorbitant par rapport aux tarifs de basse saison, (surtout que c’est le site Agoda qui se met tout dans la poche), nous sommes partis plus vite que prévu de ce bel endroit …

Direction Lombok pour aller étendre les visas ? Nous comptions partir un vendredi, nous nous sommes dit que nous étions sans doute mieux sur les îles qu’à Lombok et que si nous devions patienter pour obtenir le visa, autant ne pas « perdre » le WE. Donc, direction Gili Air ! De nouveau un déménagement, un petit tour en bateau mais cette fois un hôtel à trouver sur place.

 

Après avoir visité une dizaine d’hôtels, dont un seul avec chambre familiale libre mais une chambre épouvantable, une sorte de dortoir hyper sale et loin de la mer et avoir constaté que plus je m’éloignais du port, moins c’était cher, j’ai fini par m’arrêter dans un coin où il y avait plusieurs hôtels bungalows face à la mer et à dénicher deux bungalows voisins, vieillots mais plein de charme au fond du « jardin » d’un des hôtels et vraiment pas chers (120 Rp chacun après négociation).

Après un bon nettoyage, les bungalows sont devenus habitables et c’est là que nous avons passé une petite semaine.

Super endroit pour le snorkelling !

Kuta, pratique mais moche

Kuta, on critique beaucoup...

 

Il faut dire qu’avec ses « Australopithèques » - (mot emprunté à Maximilien, notre voisin aventurier de 12 ans), qui se baladent ivres morts et à moitié nu entre la ville et la plage, et les bars bruyants qui les accueillent, la ville n’a plus grand-chose à voir avec le joli village de pêcheur au bord d'une plage…


Mais notre expérience a été globalement positive, grâce à notre comportement de touristes français pas très ouverts sur l’extérieur : nous sommes allés dans un bel hôtel fréquenté par de nombreux francophones et ne l’avons pratiquement pas quitté pendant 3 jours ! Ca a du bon ce type de ghetto : nous fait de belles rencontres, les filles étaient ravies de converser en français, il y avait plein d’enfants et les boutiques aux alentours proposaient de quoi refaire sa garde-robe spéciale plage pour pas cher (mais pas toujours de très bon goût…).

A nous le confort de grandes chambres, le charme de la douche extérieure –enfin, quand nous avions le bungalow familial-, les joies de la piscine et des jeux avec des enfants du même âge, les plats locaux tout doux pour les palais pas encore habitués aux épices et le plaisir du shopping et des robes légères après 5 mois de vêtements pratiques et chauds mais super moches …

 

C'est finalement en cherchant l'église que nous avons découvert les autres quartiers de Kuta, la plage bondée, les surfers arrogants, les vendeurs à la sauvette et tout ce qui fait la mauvaise réputation de cet endroit.

 

Pour résumer, on pourrait reprendre le sketch de Florence Foresti sur le thème du pratique mais moche. Kuta, c'est pratique (pour le bureau de Poste super efficace, la proximité de l'aéroport, les petites échoppes et les grands magasins, les restaus "de transition"...) mais c'est devenu un endroit quand même super moche.

Voici les prévisions de la semaine de notre situation actuelle

Bangkok Thailande

Météo Bangkok © meteocity.com

Et celle de notre prochaine destination.

Colombes - FRANCE

Météo Paris © meteocity.com