Réflexions diverses...

 

Seuls, à des milliers de kilomètres du continent.

 

 

Les derniers rayons du soleil éclairent d’une lumière particulièrement vive le chemin escarpé qui mène à notre guesthouse, comme un dernier cadeau avant d’affronter le monde de la nuit…

 

 

Le soleil, rouge, disparaît à l’horizon, en tombant comme une pierre dans l’océan qui se fait plus agité.

 

Les vagues se jettent sur les falaises encore incandescentes et viennent s’engouffrer dans les trous de la roche, voilant un instant les aspérités, puis les laissant dégouliner jusqu’au prochain assaut.

 

 

L’Ile de Pâques, c’est ce mélange de modernité et de nature.

 

 

6000 chevaux sur une île de 3000 habitants, ça donne des chevaux sauvages qui viennent jouer près des (supers) terrains de jeux aménagés pour les enfants, des squelettes d ‘équidés pour rajouter quelques frissons à l’exploration des grottes et des cow-girls en scooters qui viennent rentrer les troupeaux le soir.

 

 

L’Ile de Pâques, c’est aussi le mélange de mana (énergie dans la culture rapa-nui) et de religion catholique ; les supermarchés Fauchon – pas pour ce qu’on y trouve comme produit mais pour le prix qu’on paye à la caisse-, qui côtoient les vendeurs de brochettes ou de poisson dans la rue (mais bon, ça reste les prix du Dôme Montparnasse…)

 

 

L’espagnol, le français, l’anglais, maîtrisé par les Rapa-Nui que nous avons croisés pour les affaires et la douce mélopée de la langue Rapa-Nui, que nous entendons dans les conversations de la famille.

 

Notre séjour - au final

 

Bon, et nous alors, qu’est-ce qu’on a fait et qu’est-ce qu’on aimé sur cette île ?

 

Pour commencer, un vol merveilleux au départ de Lima, nous surexcités à l’idée de rejoindre enfin cette destination, un atterrissage sur la piste la plus longue du monde (il paraît qu’elle peut être utilisée par la navette spatiale comme piste de secours) et un accueil convivial par la fille d’Ana, qui nous a escortés pour acheter moins cher les billets pour la visite du volcan (très bon plan).

 

D’abord, gros choc en voyant la beauté des paysages. Des vagues, se jetant contre des falaises, avec l’océan à perte de vue.
La Bretagne, quoi.
Ben ouais, et c’est beau. La vue depuis notre homestay était particulièrement fascinante.

 

Ensuite, nous avons ressenti la magie de l’endroit, une atmosphère de bout du monde très particulière, peut-être due au fait d’arriver à un endroit dont nous avions beaucoup rêvé, peut-être aux légendes qui entourent ce bout de terre, peut-être à notre première rencontre avec une culture maori, peut-être au mana qui émane des pierres…en tout cas, cette île nous semble être « à nulle autre pareille »…

 

Les Moaïs bien sûr, admirés sous toutes les coutures, offrant chaque fois un visage différent, les couchers de soleil, la plage de sable blanc et cocotiers Anakena, (seule plage de l’île), les grottes…

 

Enfin, les gens, :

 

La famille qui nous a accueillis :

 

Ana, la matrone, qui gère d’une main de fer famille, personnel, clients ;
le père, bourru ; apparemment une figure respectée en local,
les filles, cheveux longs et fleuris,  tout en grâce maorie ;
la cuisinière de la famille, dynamique et serviable…
…et tous leurs animaux qui ont enchanté le séjour des filles…

 

Et la famille que nous avons «interviewée » pour les scouts :

 

Une famille venue de Santiago, qui a chaleureusement répondu à toutes nos questions indiscrètes et a tant vanté la culture et les beautés de l’île que nous leur décernons le prix des meilleurs ambassadeurs.

 

Le loueur de voitures, l’agent d’accueil sur le site, qui nous a laissé rentrer pour une 2ème visite en voyant combien nous étions fous de l’endroit, les paroissiens, les policiers…que des gens avec lesquels on avait envie de parler.

 

Et puis les voyageurs : un couple de Français en tour du monde qui nous a donné envie d’aller explorer la Colombie, le Pérou et les Galapagos et qui nous a donné de bonnes adresses pour l’Asie, des amis à eux bien pêchus qui ont réalisé de belles vidéos sur leur aventure, un couple de retraités-baroudeurs qui campait, et une famille belge qui à l’inverse de nous, faisait un tour du monde très complet à la vitesse de l’éclair, qui avait tout réservé à l’avance et qui a détesté le camping-car en NZ !

 

A la découverte de l'Ile

L’instruction avec le CNED, c’est bien, mais c’est chronophage…nous sacrifions donc deux premiers jours aux leçons, avant de louer une épave non assurée pour partir découvrir l’île. L’option balade à cheval est tombée à l’eau, vue la réaction du mari d’Ana quand on lui a demandé de nous louer les chevaux, on a bien senti qu’on n’avait pas le niveau…

 

Notre patience concernant l’avancement des leçons est inversement proportionnelle à notre envie de découvrir l’île au-delà des environs de la guest-house et les filles en font les frais, quand nous les découvrons en train de couver des poussins ou d’apprendre au chat à rapporter la baballe au lieu de ré-inventer le théorème de Pythagore.

 

Après les 2 jours de labeur, l’exploration commence ! L’état de la voiture est parfait pour affronter les routes cahoteuses, limite pistes qui font le tour de l’île. L’absence d’assurance acceptant de couvrir les frais en cas de pépin ne nous rassure pas au début, puis nous les parents prenons plaisir à simuler une étape du Paris Dakar, tandis que les filles vomissent à l’arrière, en défendant leur territoire respectif sur la banquette à coup de griffes et de dents. A priori, une 205 avec un siège auto sur la banquette n’a pas l’air de leur suffire, il faudra penser à investir dans une grosse berline au retour, ou encore mieux, comme réclamé par Eugénie, des trotinettes individuelles...

 

 

Holywin contre Halloween

Nous sommes arrivés pour la Toussaint. Lors de notre promenade sur l’île, nous sommes passés par le cimetière, qui, contrairement à ce qu’on voit en France, regroupe non pas des pierres bombées, mais des espaces, délimités par des pierres et que les proches décorent : plantes, ou carrés de sable. Nous avons été émus par une tombe d’enfant, sur laquelle étaient disposés des jeux, des poupées,…

 

Comme dans certaines communes de France, La Fête des Défunts et la Toussaint se déclinent sur Rapa Nui en deux types d’activités :

 

  • Holywin, défilé des enfants en blanc et célébration, organisés par la Paroisse ;

  • Halloween, organisé par les commerçants et par le village.

 

Pour ma part, j’étais plutôt branchée Holywin, mais le manque de motivation du reste de la troupe et le magnifique coucher du soleil attendu sur le site où nous étions allés nous promener ont eu raison de ma détermination.

 

En revanche, nous sommes arrivés au moment où les enfants parcouraient les boutiques, en criant « truco o trato, broma o golosinas »  à des commerçants bienveillants, qui vendaient encore les masques de citrouille et les chapeaux de sorcières réclamés par nos filles. Nous avons cédé, attirés par l’idée de vivre un événement festif sur l’Ile de Pâques et avons accompagné nos petites citrouilles qui raflaient de grosses quantités de bonbons qu’elles n’aimaient pas et redistribuaient, en partie à leurs parents.

 

Puis, nous avons décidé de rallier une salle des fêtes, où les scouts organisaient une soirée, incapables que nous sommes de résister à une proposition festive, dès qu’elle porte chemise et foulard.

 

Mais en allant récupérer la voiture (non assurée), surprise : la carrosserie était recouverte de dessins et de tags ! Les diablotins que nous voyions courir dans la rue étaient donc vraiment capables de vilaines farces…

 

C’est avec une police aussi sympathique qu’impuissante que nous avons donc passé une partie de la soirée à regarder les jeunes se planquer en se disant qu’ils étaient allés un peu loin (enfin, ce sont les pensées que nous leur prêtons) , nous pleurant sur notre budget location qui risquait d’en prendre un sacré coup et les filles trouvant Halloween pas drôle en fait.

 

De retour au homestay, nous avons partagé notre mésaventure et sommes partis pour un gros dodo réparateur, en vue d’une journée qui s’annonçait moins riante que la veille avec au programme une négociation avec le loueur de voiture et sans doute une plainte à déposer à la police.

 

 

 

Mais au matin : surprise ! La fille d’Ana m’attendait avec un sourire énigmatique, une bassine d’eau savonneuse et des éponges et à l’aide de ces 3 accessoires, nous sommes venus à bout des tags qui décoraient la carrosserie…et qui avaient été fait à la peinture à l’eau !

 

Laurent, dans un accès de pessimisme tout à fait déplacé alors que XX et moi savourions le résultat presque impeccable, a prétendu que le loueur nous facturerait autant pour les tags que pour les grosses rayures d’éponge sur la carrosserie. Faux, bien sûr. Mais si vous voyez passer sur l’Ile une 205 toute pourrie, avec de grosses rayures sur la carrosserie, vous saurez que c’était la nôtre ! Et moi, je suis désormais dispensée de nettoyage externe de voiture.

 

Le métier du coin : Du coup, laveur de voitures, ça va pas le faire, je pense que je vais prendre ROMANCIERE (vu que j’ai écrit « Le mystère de Rapa-Nui », avec pour héroïnes, 3 filles qui ressemblent aux miennes. Et donc, ensuite : Consul (comme le Consul Britannique qui doit si j'ai bien compris sa nomination à la rédaction d'un guide sur l’île).

Mystère et boule de gomme

L’histoire de l’Ile de Pâques est d’autant plus intéressante qu’il demeure de nombreuses zones d’ombre, qui viennent alimenter des mythes, croyances et folles suppositions.

 

 

Pour en savoir plus, nous n’avons pas lésiné sur la documentation :

 

  • livre sur l’histoire de l’Ile de Pâques à la bibliothèque de Lima, à partir duquel Arc’hantael a fait un exposé,

  • livre écrit par le consul britannique (un petit jeune qui s’est pris de passion pour l’île, a rédigé son ouvrage, bien fait d’ailleurs) et a du coup été nommé consul de l’Ile – bravo, j’adore l’idée ! -.

  • panneaux explicatifs sur les sites

  • articles envoyés par mon oncle (merci Guy, au passage !)

  • blogs de voyageurs

  • Film « Rapa-Nui », présenté comme un gros navet par le Routard, mais que nous avons familialement beaucoup aimé (même Eugénie, qui a dormi du début à la fin, mais a bien aimé l’histoire d’amour, qui a du bercé son sommeil). (Film diffusé en français chaque vendredi soir pour info aux Routards).

     

     

    Avec tout ça, vous direz-vous, on pourrait vous écrire 2 mots sur cette fameuse histoire, non ?

    Eh ben non justement. Parce qu’on a la flemme, sachant qu’il existe des tas d’endroits où tout est écrit...

     

L'histoire de Rapa-Nui

 Bon, allez, je vais être sympa, je vais retrouver quelques liens, et faire un copier-coller d’un blog, pour ne pas vous laisser frustrés et déçus si vous n’avez pas accès à ces sources.

 

Je vous recommande :

http://www.lepoint.fr/culture/les-mysteres-de-l-histoire-les-statues-de-l-ile-de-paques-01-08-2012-1491794_3.php

 

 

Pour notre site, en revanche, j’ai pris un article beaucoup moins sérieux, assez gratiné même, qui mise sur le suspens…parce qu’en lisant les panneaux explicatifs des musées, rien sur les extra-terrestres, aucune question, que des réponses…à vous gâcher la magie de l’Ile.

 

http://enigmeshistoire.e-monsite.com/pages/les-statues-de-l-ile-de-paques.html

 

L’île de Pâques, mondialement connue pour ses gigantesques statues de pierre, est au centre de plusieurs mystères. Tout d’abord, par sa situation isolée au milieu de l’océan pacifique, mais aussi concernant la signification et l’érection de ces géants de basaltes. Qu’en est-il vraiment ? Reste d’une ancienne civilisation proche des Egyptiens, présence extraterrestre ou témoignage d’un continent englouti ?

Tataaammm (oui, en plus de piquer le contenu sans autorisation, je me permets de rajouter des commentaires). En voilà un bon teasing !

Situation

L’île de Pâques se situe au large du Chili, à environ 3500 kilomètres à l’ouest de Santiago, et à 2000 kilomètres de la première île polynésienne à l’est. Elle couvre environ une surface équivalente à Paris et sa banlieue. Ce qui est surprenant au premier abord, c’est qu’elle se trouve complètement isolée en plein océan pacifique. L’île, triangulaire, a été formée par plusieurs volcans, aujourd’hui éteints, qui culminent en son centre. Elle est balayée par de forts vents maritimes et ne possède que peu de végétation. On dénombre environ 3000 habitants (les Pascuans).

En fait, les habitants s’appellent des Rapa-Nui, dans la langue Rapa-Nui. Du nom de l’île en fait (Rapa-Nui). (Oui, ils ont décidé de faire simple).

Histoire

C’est en 1697 que cette île est citée pour la première fois par le navigateur Edward Davis, mais c’est en 1722 que le néerlandais Jakob Roggeven la découvre véritablement le soir de Pâques. Il la nommera bêtement l’Ile de Pâques. Le navigateur est frappé par les colosses de pierre qui trônent sur l’île et ne s’explique pas comment une population si basique a pu ériger de tels monstres. Son récit poussera de nombreux navigateurs vers cette île mystérieuse, et c’est en 1794 que le célèbre James Cook y accostera et décrira avec détails ce territoire étrange. Au milieu du 19e siècle l’île fut envahie par des colons péruviens à la recherche d’esclaves. Beaucoup de pascuans décédèrent dans les mines péruviennes et ceux qui eurent la chance de retourner chez eux amenèrent la variole, la tuberculose et autres maladies inguérissables à l’époque. Si bien que la population en 1878 fut presque totalement décimée. On ne comptait plus qu’une centaine d’individus.

 

Là, la catho de service ne peut s’empêcher de préciser que c’est l’évêque du Chili ? (ou du Pérou ?), qui s’est ému des conditions tout à fait inhumaines dans lesquelles ce peuple avait été exilé et dans lesquelles ils travaillaient. Mais la bureaucratie étant ce qu’elle était / est / sera, le temps que le retour soit organisé, il ne restait plus qu’une centaine d’hommes à ramener sur le millier exilé …et après le long trajet en mer, il y a eu…3 survivants parmi les exilés. Qui ont rapporté des maladies sur l’île de surcroît.

Et bien sûr, parmi ceux qui avaient été exilés, figurait toute l’intelligentsia, ceux qui savaient écrire / déchiffrer les pétroglyphes et connaissaient l’histoire de leur île.

Cette même année, l’île de Pâques devînt officiellement territoire chilien. C’est à la fin de la 1ère guerre mondiale que des recherches scientifiques dévoilèrent au monde entier la splendeur des statues pascuanes et tous ses mystères. Aujourd’hui l’île est toujours possédée par le Chili, mais depuis 2007, elle a un statut de territoire spécial.

La majorité des fonctionnaires viennent du Chili…tandis que les familles Rapa-nui sont dans l’élevage, l’agriculture et de plus en plus dans le tourisme.

 

Les statues

 Ces statues, appelées Moaïs, ont été érigées bien avant la découverte de l’île par les européens. On en compte près de 300 (le chiffre peut varier, car un bon nombre de celles-ci sont couchées, détruites ou enterrées).

Oui, nous on retient plutôt le chiffre de 900 statues et 300 plate-formes (ahu). Parce que cassées ou non, il a tout de même fallu les sculpter ces statues...

 

Elles furent taillées dans une roche de basalte à l’aide de haches rudimentaires. Cette roche se trouve principalement sur les flans d’un des trois volcans que compte l’île. On sait de source sure, qu’elles furent travaillées sur place, déplacées et ensuite érigées.

Sauf que moi, mes sources (encore plus sûres : mon tonton), disent qu’elles ont été déplacées DEBOUT. Un témoignage citait des « statues qui marchaient ». On les faisait rouler sur des rondins de bois et avec un système de cordes.

 

Puis, une fois arrivée à bon port, hissés sur sa plate-forme de pierre (ahu), on ajoutait les yeux, et la statue prenait alors « vie » et se remplissait d’énergie (mana).

 

Ce qui est stupéfiant quand on connaît le poids et les dimensions de ces monstres. La hauteur varie entre 2 et 9 mètres et le poids se situe entre 10 et 100 tonnes. Il en existe même une de 24 mètres, partiellement détruite. Comment un peuple qui ne connaissait pratiquement rien en mécanique a-t-il pu déplacer de pareils colosses ? Autre fait étrange, elles tournent le dos à la mer, à l’exception d’une rangée de 7 statues qui contemplent l’horizon maritime. Enfin, quelle est leur signification, que représentent-elles et quand furent-elles construites ?

Bon, là, j’ai failli réagir, puis j’ai compris qu’il s’agissait de nouveau d’un TEASING !!! Enfin, tout de même, le peuple qui ne connaissait rien en mécanique, faudrait voir à pas les sous-estimer quand même…

 

Les théories

 De nombreuses théories ont émergées au fil du temps pour tenter de comprendre tous ces mystères. Certains ont avancés que l’île de Pâques, de par sa situation, devait être le sommet du continent englouti de l’Atlantide. D’autres évoquent une création par une civilisation disparue proche des Egyptiens. Enfin l’éternelle théorie extraterrestre qui serait à l’origine de cette édification mystérieuse.

Formidable point de départ pour bâtir des histoires…croyez-moi, nous, on s’est régalés.

 

Qu’en est-il vraiment ?

 Tout d’abord, grâce au carbone 14, les scientifiques ont pu déterminer que les statues ont été façonnées entre 1500 et 1700, contrairement aux théories qui semblaient s’orienter vers le 8e ou 9e siècle. De plus, grâce à l’ADN trouvé sur des ossements, les habitants de l’île avant la colonisation, provenaient de Polynésie. D’ailleurs, rien d’étonnant, car les polynésiens sont réputés pour être d’excellents navigateurs. Quand à leur arrivée, il semble qu’elle se soit produite entre le 5e et le 8e siècle de notre ère.

Même que, l’histoire dit qu’un roi (déchu) de Polynésie, aurait envoyé en explorateurs 7 émissaires, qui auraient d’ailleurs des Moaï à leur ressemblance, les seuls tournés vers la terre au-delà de l’océan. Il aurait divisé l’île en une dizaine de parts avec un accès à la mer pur chacun des clans, chaque clan protégé par un ou plusieurs moaïs, tourné(s) vers le village, qu’il(s) protégeai(en)t et dont il assurait la fertilité (moaï = virilité, chapeau = fécondité).

 

Le roi aurait aussi apporté une pierre ronde (le centre du monde), d’où émane une grande quantité d’énergie, près de laquelle nous avons aimé nous « ressourcer » …

 

D’après les relevés géologiques, l’île était très boisée. Cela se confirme d’ailleurs par les récits de navigateurs qui avaient noté qu’il subsistait encore quelques arbres, ce qui n’est plus le cas actuellement. Mais alors, comment expliquer cette déforestation ? Il semblerait que le bois de l’île ait servi à la construction de maison, de pirogues et certainement pour l’acheminement des statues sur leurs emplacements actuels. En effet, une expédition a prouvé récemment qu’avec des rondins de bois et des cordes, il était possible de déplacer des objets très lourds et de les ériger, comme l’avaient fait les pascuans.

 

Apparemment, la déforestation ne serait pas due qu’à la sur-exploitation, mais aussi à une catastrophe écologique (changement climatique, …).

 

Par contre leur signification reste un mystère. Qui plus est, le style des figures n’est pas représentatif du type polynésien. En effet, les visages et les nez sont allongés et le facial se rapproche plus des individus sud américains. Alors qu’en est-il ?

On a longtemps pensé qu’elles devaient certainement représenter des divinités vénérés par les pascuans et qu’elles faisaient face à la terre afin de protéger ses habitants des envahisseurs et des conditions climatiques. Mais comment expliquer alors que la taille des statues se soit subitement arrêtée ? Puisque on a retrouvé une quantité d’œuvres non terminées, voir détruites sur les flancs du volcan.

 D’après les historiens et certains récits, l’île était peuplée par deux clans bien distincts : « Les grandes oreilles » et « les petites oreilles ». Les premiers étant les chefs de clans, les seconds étant les travailleurs ou les esclaves qui travaillaient la pierre et érigeaient les statues pour les premiers.

Perso, cette classification par taille d’oreille m’arrange…

 

Il semble que la déforestation intensive pour l’acheminement de ces géants soit en partie responsable de cet arrêt subit. Mais il est aussi question d’un soulèvement des « petites oreilles » suite à des années de famine et de maigres récoltes. Il ne faut pas oublier que le territoire n’est pas grand et qu’avec l’augmentation de la population, il y a fort à parier que la nourriture est venue à manquer. La révolte décima complètement le clan des « longues oreilles » et la construction se stoppa aussi rapidement qu’elle avait commencé.

Les « petites oreilles » auraient alors édifié un système hiérarchique par le biais d’une cérémonie annuelle vouée au culte de l’homme-oiseau. Ce rite consistait à nager depuis la côte jusqu’à un petit îlot et de rapporter un œuf d’une colonie d’oiseau qui y nichaient habituellement. Ceux qui réussissaient l’examen étaient alors promus au rang de chef de clan et s’occupaient de gérer les ressources de l’île. Si bien qu’une nouvelle ère de prospérité relative se remit en marche.

Quand on voit le parcours à accomplir, honnêtement, descendre les flancs du volcan (en courant), nager dans une eau infestée de requins (et surtout…froide !!! à peine 15°C !), aborder sur les rochers, attendre que le zoizeau ponde, choper un œuf, revenir avec l’œuf accroché au front, échapper aux autres concurrents…Pas facile, facile…Du coup, bien sûr, celui qui courait pour son clan n’était pas celui qui allait gouverner. Un Musclor, l’autre Cerveaur. (Et les femmes ? au foyor).

 

Hypothèse de la signification des statues

Une des hypothèses les plus soutenues concernant la signification des statues reste l’arrivée sur l’île d’une tribu d’origine péruvienne dans le milieu du 15e siècle. Celle-ci aurait réduit les autochtones au rang d’esclaves. On sait que certaines civilisations sud américaines de l’époque étaient extrêmement développées et particulièrement sanguinaires. Cette tribu aurait donc fait ériger ces statues à leur image dans un but de vénération pour les esclaves et afin de leur rappeler qu’ils étaient les intermédiaires entre les Dieux et eux. Dans un souci d’effrayer la population, elles étaient tournées dos à la mer comme un mirador pour surveiller les terres, tout en ayant les yeux rivés vers le ciel. Mais cet égo aurait pris fin avec le soulèvement des esclaves à la fin du 17e siècle. Ce qui expliquerait le facial sud américain des statues. Les petites oreilles étant les pascuans, et les grandes oreilles les péruviens.

Malheureusement aucune preuve ne peut étayer cette affirmation puisque la dernière lignée de descendants de cette époque s’est éteinte au début du 20e siècle, emportant avec elle toutes les réponses à ces mystères.

Epilogue

 Il n’y a donc aucun mystère concernant la fabrication de ces statues. Elles ont bien été façonnées par l’homme, et il n’y pas eu de présence extraterrestre, ni de civilisation disparue de l’Atlantide. Les seuls points d’ombre concernent en fait la signification de ces statues qui restent à caution.

Aujourd’hui l’île de Pâques compte 3000 habitants et les recherches archéologiques battent leur plein. On espère pouvoir trouver encore beaucoup de réponses sur l’histoire de cette terre balayée par les vents. Les habitants tentent de replanter de la végétation et le tourisme commence à se développer dans ce magnifique îlot du pacifique

Bon, je rajoute tout de même un paragraphe de l’article du Point, dans lequel il est fait mention du capitaine français Dutrou-Bornier et des tablettes de rongo-rongo. (vu que j’en parle dans mon roman : Le mystère de Rapa-Nui ».

 

Le mystère des tablettes

 

En débarquant sur l'île de Pâques, les Occidentaux n'ont pas seulement apporté de bonnes graines, mais aussi des virus redoutables comme la syphilis et la tuberculose. Le glas de la population sonne en 1862, quand des bateaux viennent enlever hommes et femmes pour les revendre comme esclaves en Amérique du Sud. En 1868, le capitaine français Jean-Baptiste Dutrou-Bornier s'y installe et asservit les survivants. Beaucoup s'exilent en Polynésie française. En 1877, il n'y a plus que 111 âmes. La civilisation de l'île de Pâques est morte à ce moment-là. Des centaines de tablettes qui ont dû exister, il n'en reste plus que 21. Les uns disent que les missionnaires les auraient brûlées, les autres qu'elles ont été cachées justement pour les sauver. Qui croire ? La plus belle collection est celle du musée de Braine-le-Comte, en Belgique. Outre ces plaquettes, on a retrouvé des pétroglyphes dont la signification précise est perdue mais dont la répétition des symboles rappelle les hymnes généalogiques polynésiens : "Les oiseaux ont copulé avec les poissons et ainsi ont été engendrés les premiers hommes." Certaines dalles de pierre sont sous clé au Vatican. Les ordinateurs les plus puissants ont été incapables de déchiffrer l'écriture Rongo-Rongo. Les grands prêtres qui détenaient le savoir de la culture ancestrale sont morts. L'île, aujourd'hui possession chilienne, compterait une trentaine d'authentiques Pascuans de souche. À peine un cinquième des sites archéologiques a été exploré sérieusement

 

Voici les prévisions de la semaine de notre situation actuelle

Bangkok Thailande

Météo Bangkok © meteocity.com

Et celle de notre prochaine destination.

Colombes - FRANCE

Météo Paris © meteocity.com