Aujourd’hui, c’est Songkran ! Officiellement, ça ne commence que demain d’ailleurs.

Nous nous sommes déjà équipés de pistolets à eau hier, car nous savons que les impatients ont déjà leur baquet d’eau à portée de main et que nous avions déjà essuyé quelques tirs sporadiques . Et nous avons bien fait !
Même si Songkran ne commence officiellement que demain, samedi 13 avril, aujourd’hui vendredi à Chiang Mai, haut-lieu de la bataille d'eau, les rues sont déjà l’objet de batailles serrées entre locaux équipés de leurs seaux et de leurs baquets, farangs (étrangers) aimant l’eau et parcourant la rue en se faisant copieusement arroser devant chaque échoppe ou hôtel, et aventuriers de la route, soit dans des pick-up avec baquet, soit pour les inconscients en tuk-tuk (douche assurée !), soit pour ceux qui n’ont pas le choix, en scooters, mais attention, chaussée glissante…

L’essentiel de la bataille se déroule autour des douves (le « carré » historique de Chiang-Maï avait été entouré d’eau pour la défense de la ville), car les combattants se réapprovisionnent facilement en eau. Nous avons choisi un hôtel un peu à l’écart, en bordière de rivière, ce qui nous permet de doser le degré d’animation…

Donc, après une matinée studieuse, départ pour les rues du Night Market, où nous savons que nous trouverons de la fraîcheur. Notre objectif est d’arriver au sec jusqu’au restaurant, mais c'est sans compter sans un premier stand de tireurs juste après le pont. Nous arrivons trempés au restau, dont les serveuses jettent des verres d’eau glacée sur les passants qui ne viennent pas déjeuner...

Les filles s’exercent à tirer avec leurs pistolets, en laissant passer ceux qui font signe qu’ils veulent rester au sec et en repérant ceux, armés, prêts à jouer.
Après cette première approche, nous sommes prêts pour les choses sérieuses et remontons la rue en direction des douves. Plus on avance et plus les combattants sont nombreux, les baquets d’eau glacée se multiplient, et les pistolets perfectionnés ne nous ratent pas !
Les « stands » sont maintenant installés près de sono, les gens se font arroser en rythme, l’ambiance est plus electrique et le cadre se prête moins aux petits. Certains respectent le « stop » d’Eugénie lorsqu’elle en a marre, d’autres pas, malgré nos demandes, elle développe alors un cri qui indique clairement qu’elle ne veut pas être mouillée. Les plus grandes au contraire tirent joyeusement sur tout ce qui bouge et se font arroser de bonne guerre. Nous finissons par faire une halte au seven up, et déguster une glace en regardant les bandes se tirer dessus.
L’ambiance est bon enfant, nous rentrons à l’hôtel heureux de retrouver cette tradition restée semble-t-il festive et familiale. En revanche, nous ne tentons pas de sortie le soir, pas envie d’être trempés quand le soleil n'est plus là pour nous réchauffer et peur que les festivités ne dégénèrent.