Alors ? Songkran, on aime ou on n’aime pas ?
D’abord, entendons-nous bien, la question ne se pose que sur la partie « païenne » de la fête du nouvel an bouddhique. Bien sûr, ce n’est pas la fête sacrée que nous nous permettrions de juger, ni la tradition qui consiste à rentrer dans sa famille et à manifester du respect envers leurs aînés en leur versant un peu d'eau parfumée sur les mains. Non, ce serait mal venu, imaginez un peu qu’on fasse ça pour Noël :
« C’est pas mal mais ça tombe un peu près du Nouvel An, non ? On ne pourrait pas l’avancer au 15 décembre ? Ou le mettre fin janvier, il n’y a rien à cette date là. »
« La naissance de Jésus dans une étable, c’est pas un peu too much ? »
« Le bœuf et l’âne, c’est surfait ! Moi je propose qu’on change d’animaux chaque année. En plus, ça boostera la vente des santons »
« Et pourquoi toujours des animaux mâles ? Pourquoi ce serait pas une vache et une ânesse plutôt ? »
« Les cadeaux des mages, va falloir penser à les moderniser. Je suis sûre que le petit aurait préféré une DS ou au moins un tapis d’éveil ».
Bref, laissons Songkran tel qu’il est, mais examinons un peu les à-côtés.
Pour :
L’ambiance bon enfant, toutes les générations représentées, de la fraîcheur, des relations qui se tissent, un gigantesque jeu à l‘échelle du pays, farangs et locaux mélangés, un Nouvel An arrosé mais pour la plupart sans alcool…
Contre :
Un dévoiement de la tradition initiale ? Les sacs trempés, impossible de trouver quoi que soit d’ouvert, l’eau glacée, pas de pitié pour les enfants…
Nous, on a vécu les deux. Du côté des bataillants trempés et heureux et du côté des pas contents s’abritant en râlant contre les attaques…