Songkran - Deuxième - samedi 14 avril

L' appréhension de Songkran, pour nous, ça dépend des moments :

Hier : « c’est génial cette fête »

Aujourd’hui : « c’est pourri cette idée d’arroser tout le monde »

Hier : « Ah ! Ca rafraîchit cette eau, en pleine chaleur ! »

Aujourd’hui : «c’est un scandale ces glaçons dans l’eau ! »

Hier : « c’est sympa que la tradition demeure et s’élargisse aux touristes »

Aujourd’hui « Hé ! C’est les Bouddhas qu’il faut arroser, pas moi ! »

 

Il faut dire que ce matin, nous étions à la recherche d’une nouvelle guest-house et nous parcourions les rues près du night market avec les ordinateurs et tous nos « valuables » dans le sac…Pas vraiment d’humeur à prendre la douche.

Du coup, nous avons demandé aux assaillants de ne pas nous arroser… et nous nous sommes fait traiter de rabat-joie par les lanceurs d’eau qui nous ont dit de rester chez nous si nous ne voulons pas être mouillés…(marrant, j’ai l’impression d’avoir entendu ça dans la bouche d’une de mes filles hier …).

 

Rabat-joie ! Nous qui il y a 14 ans courrions déjà à travers un village pour une gigantesque bataille d’eau avec les enfants du coin ? Nous dont les enfants ont participé à Songkran avant même de savoir parler thaïlandais ? Nous qui étions déjà hier aux premiers postes des baquets  ? Alors que lui, le petit malin qui se moquait, il était où, hein ? Bon, il travaillait d’accord, mais quand même, un peu de respect pour ceux qui ont des choses sérieuses à faire, non mais sans blague !!!

 

Enfin, on a bien fait de rester aujourd’hui quand même, car cet après-midi, nous avons vu le « vrai » Songkran. Celui de la parade des buddhas. Ceux-ci sont portés sur des épaules ou sur des véhicules par des groupes qui défilent en musique et la foule qui les regarde passer arrose respectueusement les statues. Et aussi les porteurs (moins respectueusement déjà). Et aussi ceux qui regardent passer les porteurs. Et aussi ceux qui cherchent des cabines téléphoniques (moi, par exemple, sortie sans pistolet).


Tout le monde n’est pas mouillé pour autant. Par exemple, la jolie jeune fille qui ouvre le chemin à son groupe (chaque communauté liée à un temple défile) n’est jamais arrosée. Il faut dire que, tout en souriant, elle jette sur les malicieux qui la visent un regard du type « une goutte projetée sur moi et tes descendants auront des cors aux pieds jusqu’à la 10ème génération".
J’ai essayé aussi ce regard, ça marche plutôt bien, notamment sur les enfants et les autres touristes, mais pas du tout sur ceux qui défilent, les femmes en particulier, qui prennent un malin plaisir à verser un seau d’eau, glacé de préférence, sur le dos de ceux qui photographient la jolie jeune fille. Forcément, de dos, le regard est moins impressionnant, et franchement c'est pas du jeu…

Enfin, je ne suis pas contre me faire arroser un peu, quand l’eau est tiède et versée délicatement avec un beau sourire et un « Sawadi Pimaï/happy songkran ».
En plus, il faut reconnaître qu’il fait chaud. Songkran tombe dans les jours les plus chauds de la saison sèche, il fait dans les 40°C... Après avoir découragé par le regard les arroseurs pendant une heure, j'ai presque supplié un petit garçon de me jeter un seau d'eau sur la tête tellement j'étais en nage !

Voici les prévisions de la semaine de notre situation actuelle

Bangkok Thailande

Météo Bangkok © meteocity.com

Et celle de notre prochaine destination.

Colombes - FRANCE

Météo Paris © meteocity.com